mardi, novembre 07, 2006

L'état des inégalités en France

"L’état des inégalités en France - 2007"
Extraits du livre de Patrick SAVIDAN

Un premier constat et non des moindres
« Les chiffres officiels (ceux de l’INSEE) dressent un portrait trompeur de la société française ». En effet, les informations complètes utilisées en France datent de 1995, époque ou Edouard BALLADUR était premier ministre.
« Les différences de diplôme sont la traduction des différences sociales... Il y a 44 % d’enfants d’ouvriers dans les classes adaptées du secondaires contre 1.6 % d’enfants de cadres... et, à l’inverse, plus de 45 % d’enfants de cadre dans les classes prépa contre 6 % d’enfants d’ouvriers. ».
« 9 % des jeunes sont titulaires d’un diplôme égal ou supérieur à BAC+2 et 45 % disposent d’un diplôme inférieur au brevet des collèges. ». On a raison de dire que la discrimination commence à l’école.
« 260 000 jeunes sont logés chez leurs parents... Quand ils arrivent à se loger, les jeunes de moins de 25 ans consacrent 22.3 % de leur revenu à leur loyer. » Les difficultés voire l’impossibilité, pour les jeunes étudiants, de travailler dans des conditions de silence, d’espace et de ressources culturelles satisfaisantes participent également à l’exclusion des plus défavorisés.
« Les salaires dans le privé :
10% des salariés gagnent moins de 1005 €
20% des salariés gagnent moins de 1122 €
30% des salariés gagnent moins de 1229 €
40% des salariés gagnent moins de 1347 €
50% des salariés gagnent moins de 1484 €
60% des salariés gagnent moins de 1651 €
70% des salariés gagnent moins de 1875 €
80% des salariés gagnent moins de 2232 €
90% des salariés gagnent moins de 2959 €

Le maire de Corbeil (Essonne), Serge Dassault possède une fortune supérieure au PIB du Mali. Dans la ville de Nicolas SARKOZY, Neuilly-sur-Seine, 1 habitant sur 5 paie l’impôt sur la fortune tandis qu’ils ne sont pas 1 pour 1 000 à Saint-Denis. ».
Ces chiffres (parmi beaucoup d’autres que contient le livre) expliquent les raisons pour lesquelles les jeunes sans espoir, parfois « pètent les plombs » mais constituent un postulat solide et un formidable outils de réflexion pour les échéances électorales à venir.

Cha me gave !